En premier lieu, je voudrais dire à M. Potier qu'il n'y a pas les pro-business et les anti-business, mais que nous sommes tous à la recherche de solutions propres à améliorer la performance économique et sociale de l'économie française.
Le délai de cinq ans est important à mes yeux pour deux raisons.
Premièrement, c'est à peu près la durée d'un cycle économique. Il faut permettre aux entreprises qui connaissent des hauts et des bas au sein d'un tel cycle de continuer à faire du business tout en supportant ces variations.
Deuxièmement, et M. Denis Sommer l'a dit : nous donnons du temps aux entreprises pour organiser leur croissance. La plupart d'entre elles croîtront et rencontreront le succès ; la plupart s'adapteront sans doute à ces seuils avant le délai de cinq ans. Ce délai est en fait une voiture-balai destinée à inciter ceux qui ne souhaitent vraiment pas passer le cap à le faire. Mais je prédis que, si on leur accorde cinq ans, la plupart des entreprises en croissance pouvant se le permettre sauteront le pas bien avant.