L'examen de l'article 1er sera déterminant. Si nous ne parvenons pas à un compromis sur la question centrale des indicateurs de prix, il n'y aura pas de juste équilibre entre les producteurs et les centrales d'achat, et les agriculteurs ne retiendront de ce texte que les contraintes et les charges supplémentaires. Ce n'est plus l'aval, la grande distribution, qui doit imposer ses tarifs : au contraire, le producteur doit couvrir ses coûts de production et dégager un revenu décent.
Nous sommes nombreux à revenir à la charge sur cette question, pour défendre les producteurs, partie la plus faible au contrat, dans un rapport de force si déséquilibré : c'est le pot de terre contre le pot de fer, et nous devons nous attaquer à la cartellisation des centrales d'achat.
Mais ce problème n'est pas le seul que nous devons aborder : on ne peut pas déconnecter l'examen de ce projet de loi d'une actualité qui amène chaque semaine son lot de mauvaises nouvelles. Le Gouvernement veut ainsi supprimer le dispositif d'exonération de charges pour l'emploi de certains travailleurs occasionnels, le fameux TODE, « travailleurs occasionnels-demandeurs d'emploi ». En Ardèche, cela représente 15 000 contrats, et 30 000 dans la Drôme.