Monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, du sort que vous réserverez aux propositions sur les indicateurs de prix – aux nôtres comme à celles de nos collègues, et pas seulement sur les bancs de l'opposition – dépendront l'utilité de votre texte et l'efficacité de ce que vous nous proposez.
L'inversion de la construction des prix, promise par le Président de la République, et l'indispensable rééquilibrage du rapport de force entre producteurs et agriculteurs demandent que vous acceptiez de réécrire cet article, notamment son alinéa 15, dont la rédaction actuelle, qui reste ambiguë, fait courir le risque que les acteurs les plus puissants au sein d'une filière continuent à imposer leur loi.
Comme je l'ai dit hier, nous devons revenir à la rédaction sur laquelle un consensus s'était dégagé en première lecture afin d'espérer atteindre l'objectif poursuivi par ce texte, que nous partageons tous et qui est le seul qui vaille à mes yeux : la revalorisation du revenu de nos agriculteurs.
Si nous n'y parvenons pas, les agriculteurs resteront la variable d'ajustement des négociations commerciales et les centrales d'achat, qui ont le fait le choix de la concentration pour assurer leur suprématie, continueront à faire la loi au mépris de la nôtre, ce qui, vous en conviendrez, n'est plus acceptable.