Alors que nous débattons de ce projet de loi pour la deuxième fois, nous devons nous poser quelques questions essentielles : que serait notre pays sans son agriculture ? Que deviendraient nos communes et nos territoires ruraux ? À quoi ressembleraient nos paysages ? Qu'en serait-il de la biodiversité ? Qu'aurions-nous dans nos assiettes ?
Les réponses à ces questions essentielles, monsieur le ministre, auraient dû servir de fil conducteur dans l'élaboration de votre texte. Malheureusement, même si nous partageons le constat, nous considérons que le texte est loin de ce que nous aurions pu espérer : rien sur l'abaissement des charges ; rien sur l'assouplissement des normes ; rien sur la protection de l'agriculture à la française, mais, au contraire, une ouverture des marchés avec le CETA et le, MERCOSUR qui pénalisera et mettra en péril notre économie agricole et notre sécurité alimentaire.
La seule lueur d'espoir que la première lecture avait fait naître, vous l'avez éteinte en commission mixte paritaire. Vous êtes revenus sur l'amendement voté en première lecture portant sur la fixation du prix qui est le socle de cette loi. Nous voulons tous que les agriculteurs vivent dignement de leur métier. Ils ne doivent plus servir de variable d'ajustement. Ils ne doivent plus être sous le joug des centrales d'achat.
Les prix doivent être fixés par l'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires afin de garantir leur caractère objectif.