J'ai envie de croire M. Ramos, mais, en comparant les propositions qui nous sont faites et les discours qui sont tenus, je suis plus calme que lui et, parfois, je suis même abattu.
Ce texte, cet article, monsieur le ministre, s'inscrivent dans l'après-présidentielle et dans l'après-états généraux de l'alimentation où, fort d'une légitimité nouvellement acquise devant les électeurs, vous annonciez le grand soir pour le monde agricole. Qu'en est-il aujourd'hui ? Qui peut croire un seul instant que les prix des productions agricoles et les revenus des agriculteurs seront consolidés à l'issue de l'examen et de l'adoption de ce texte ?
C'est une occasion manquée, non par le ministre qui, je le sais, est convaincu de la nécessité de travailler sur cette question, mais par une majorité qui a choisi d'abandonner l'agriculture et de privilégier d'autres secteurs, d'autres modalités économiques.