Monsieur le rapporteur, ce n'est pas parce que nous ne pensons pas comme vous que c'est n'importe quoi !
Ensuite, l'élu que je suis, qui ne votera pas cette loi, a vu comment cette majorité fonctionne : en matière agricole, les engagements pris sont rarement tenus. Cette majorité est très forte, avec un rapporteur qui dit n'importe quoi, qui sait tout et qui veut nous donner des leçons matin, midi et soir ! Je ne parlerai pas ici de la question des zones défavorisées mais je note tout de même que ce dernier soutient une majorité ayant classé en zone défavorisée les plages de Biarritz tout en refusant de classer les coteaux des Pyrénées. Il représente une majorité qui, avec ce texte, va remettre en cause un système coopératif qui, pourtant, a fait ses preuves au fil du temps et constitue aujourd'hui un pilier de notre agriculture. Il représente une majorité impuissante à porter haut et fort une voix singulière, celle de la France, par rapport à d'autres économies quand il faudra renégocier la PAC !
Je profite de ce temps de parole pour dire que nous avons l'occasion de censurer la politique agricole du Gouvernement car, en un an, vous avez pratiquement raté toutes les occasions !
Je conclus, monsieur le ministre, sur la réponse – insatisfaisante – que vous avez faite à la question posée hier par un collègue sur le dispositif d'abattement concernant la rémunération des salariés à temps partiel. Dans les Pyrénées-Atlantiques, cela représente 900 000 euros. Lorsque l'on y ajoute les zones défavorisées, la sécheresse, un certain nombre de crises sectorielles – mais là, vous n'y êtes pour rien – , il y a de quoi être déprimé et angoissé.
Ici, monsieur le rapporteur, je dis peut-être n'importe quoi, mais je représente surtout celles et ceux qui sont angoissés par la politique que vous menez et qui profitent de cette occasion pour le répéter en vous appelant, pour reprendre la formule de M. Collomb, à moins d'arrogance, à plus d'humilité.