Monsieur le député, il y a en effet des différences entre les territoires en termes de densité des lieux de collecte. Vous proposez d'introduire les coûts logistiques de cette collecte. Or, aujourd'hui, rien n'empêche l'interprofession du lait d'inscrire ces coûts dans le choix de ses indicateurs. En effet, il peut falloir plus de temps pour atteindre une exploitation plus proche que celle qui se trouve, par exemple, à 50 kilomètres de la laiterie, car le coût de collecte est forcément différent dans les zones de plaine, comme celles que vous connaissez en Ille-et-Vilaine ou dans la plaine normande, et en zone de montagne, où ce coût est bien évidemment plus élevé, parce que l'aménagement du territoire y est, pour ce qui est des exploitations agricoles, plus diffus, avec des lieux de collecte plus éloignés. La situation est en effet toujours plus compliquée dans les pays de montagne.
Le texte prévoit déjà que les interprofessions puissent inscrire, parmi les indicateurs qu'elles choisissent librement, ces coûts logistiques qui viendraient s'ajouter à la construction du prix du lait. J'émets donc un avis défavorable, mais je n'en veux pas moins me joindre à tous les députés pour vous souhaiter, monsieur Benoit, un très heureux anniversaire.