Le projet de loi veut conforter les filières et les organisations professionnelles, car il faut faire confiance à nos agriculteurs et à leur capacité à mettre en place une intelligence collective face aux difficultés.
Je ne citerai que l'exemple du comté : le Comité interprofessionnel de gestion du comté – CIGC – est un exemple de contractualisation réussie, qui s'étend sur trois départements, avec 8 000 emplois. Ces organisations ont fait face à toutes les difficultés, dans un terroir difficile – la fin des quotas et des marges arrière – et ont institué des plaques vertes, et aujourd'hui, ça marche : les producteurs laitiers bénéficient d'un prix rémunérateur et ont développé une image de marque d'excellence. Ils organisent ensemble des plans de campagne et parviennent à imposer leurs prix à la grande distribution. Ils ont même imposé à l'Europe l'usage des toiles, des cuivres et du bois qu'on voulait leur interdire.
Faisons donc confiance : ce ne sont pas les lois ni les amendements qui changeront les choses. Pour ma part, j'ai confiance en la capacité de nos agriculteurs à s'organiser eux-mêmes et à réussir.