J'ai évidemment conscience de la menace à laquelle nous sommes confrontés. Il faut prendre un certain nombre de mesures, et c'est précisément la raison pour laquelle nous vous présentons ce texte. Celui-ci vise à assurer un certain équilibre.
À ceux qui pensent que, dans le cadre de l'état d'urgence, les assignés à résidence se comptent par milliers, je rappelle qu'ils sont actuellement trente-neuf. Il ne me paraît pas hors de la portée de nos services de renseignement de suivre trente-neuf personnes dans l'ensemble du pays.
Même si nous avons élargi le périmètre par rapport à celui qui existe sous le régime de l'état d'urgence, cela nous semble pouvoir satisfaire l'ensemble de nos services – du reste, si nous vous présentons ce texte, c'est parce que nous avons beaucoup travaillé avec eux et que nous avons pris en compte leurs exigences.
En outre, monsieur Verchère, il faudrait vous mettre d'accord dans votre propre camp et savoir exactement ce que vous voulez défendre. Si, comme vous le souhaitez, vous revenez demain au pouvoir, qui ferait la loi ? Vous, ici, à l'Assemblée nationale, ou bien vos amis du Sénat ?