… afin de prévenir cette immense atteinte à l'ordre public qu'est l'attentat terroriste, de placer dans un centre de rétention des individus repérés par les services de renseignement et que le ministre de l'intérieur, en conscience, a quant à lui le devoir de ne pas laisser en liberté. Voilà notre position.
Il s'agit sans doute, en effet, d'une différence assez considérable : nous n'arrivons pas à nous satisfaire de cette zone d'ombre évoquée à l'instant par Didier Paris. Nous n'arrivons pas à nous satisfaire de ce qu'en ce moment même, dans notre pays, des centaines d'individus connus des services de renseignement soient entièrement libres de leurs mouvements parce que la judiciarisation n'a pas été possible, parce que telle interprétation de la convention européenne des droits de l'homme, parce que tel avis du Conseil d'État, etc.
Que chacun assume ses responsabilités. Nous sommes l'Assemblée nationale, nous avons le devoir de voter la loi.