Nous faisons un progrès : lorsqu'il était question du passage aux produits bio et de haute qualité dans les cantines, un flou demeurait sur le sens que l'on donnait à la notion de « haute qualité » en évoquant la HVE. Le fait que nous nous acheminions assez rapidement vers la HVE 3 est une très bonne chose. C'est un progrès et je félicite le Gouvernement d'aller dans cette direction.
Le sous-amendement no 986 , en revanche, reporte le délai jusqu'à 2029, alors que nous étions parvenus à un compromis sur la date de 2025. J'entends l'argument selon lequel il faudrait aligner cette échéance avec celle du plan biodiversité, mais ce dernier n'évoque que des étapes, et aucunement des objectifs.
Si l'on dit qu'on va se débarrasser du glyphosate en trois ans, il me semble un peu bizarre de dire que nous ne serions pas capables de faire en sorte que 50 % des commandes passées par les cantines portent sur des produits HVE 3 en 2024, c'est-à-dire dans cinq ans. Cela ne me paraît pas logique. Nous devons être cohérents et garder à l'esprit que les producteurs qui ne se situeront pas au niveau HVE 3 auront tout de même accès aux 50 % restants des commandes.
Ne bridons pas une dynamique qui est en train de se mettre en place et faisons plutôt passer aux agriculteurs qui s'engagent dans ces démarches le message qu'ils auront des débouchés et pourront percevoir des revenus grâce à cette mesure. Cela créera une dynamique. Ne perdons pas encore cinq ans en voulant repousser les échéances.