L'avis du Gouvernement est le même, mais je veux vous apporter une réponse précise.
Vous le savez, au ministère de l'agriculture et de l'alimentation, dans toutes les politiques et toutes les décisions que nous avons à prendre, nous avons le réflexe ultramarin, parce que c'est important. Votre amendement pose la question de la montée en gamme progressive des productions ultramarines, mais nous nous employons déjà à développer les filières agricoles ultramarines – d'où mon avis défavorable. Lors de mon déplacement en Guadeloupe et en Martinique cet hiver, on m'a présenté un projet de marché d'intérêt régional, qui aurait vocation à structurer l'offre de fruits et légumes, ainsi que des produits d'élevage spécifiquement ultramarins en cours de revalorisation. Une telle structuration bénéficierait à la fois aux consommateurs ultramarins et à la restauration collective.
J'ai donc demandé aux responsables locaux et aux collectivités territoriales de travailler à la structuration de l'offre agricole et de créer les conditions pour qu'un marché d'intérêt régional soit économiquement viable. Cela permettra de diversifier les revenus des agriculteurs et de créer une dynamique économique au sein du territoire.
Si je suis défavorable à votre amendement, c'est, je le répète, parce que l'article 17 bis, relatif aux spécificités ultramarines, prend déjà en compte les questions que vous pointez. Cela étant, je partage totalement votre préoccupation de voir l'agriculture ultramarine se développer, afin de limiter le coût des transferts et la part des produits de dégagement, qui sont trop consommés dans les territoires ultramarins.