Il est un peu trop facile de se laisser aller à ce type d'envolée et de donner des leçons de ce genre à des militants du quotidien, qui mettent en lien les combats de terrain avec les positions qu'il défendent ici. On constatera sans doute que, après les envolées telles que celle-ci, l'atterrissage est beaucoup plus modeste.
Pour ma part, je salue cet amendement. D'autant que, contrairement à ce que vous avez dit, monsieur le ministre, la définition des petites fermes existe – vous chercherez dans les archives de votre ministère. Le Conseil supérieur d'orientation placé auprès du ministère de l'agriculture l'a validée en 2002. Aujourd'hui, les petites fermes représentent près d'un tiers des exploitations françaises. Elles créent de l'emploi et de la valeur ajoutée. Elles sont indispensable à la vie rurale.
L'amendement tel qu'il est rédigé ne limite pas l'agriculture française aux petites fermes. Il s'agit en fait de donner un signal pour favoriser le développement de ces petites fermes – c'est comme cela que je l'interprète. Quant aux fermes-usines, s'il en manque une définition, nous pouvons demander, pourquoi pas, au même Conseil supérieur d'orientation de nous la donner, mais nous pouvons aussi la construire nous-mêmes.
Marquer que nous sommes attachés à une agriculture familiale et de proximité serait effectivement un acte fort. Car, loin des grandes envolées et des paroles que l'on peut prononcer dans l'hémicycle, on a accompagné, par des actes politiques, le développement des fermes-usines ; on leur a ouvert la porte. Je crois donc que nous pouvons voter cet amendement, qui constituera un ancrage politique.