Monsieur le ministre, j'ai un point de désaccord avec vous. Nous sommes bien dans le cadre du droit de la concurrence, autrement dit du code de commerce et non du code de la consommation. Du reste, l'article qui a été cité vient bien du code de commerce.
Certes, le sujet de la revente à perte touche les consommateurs – et toute l'activité des entreprises vise à satisfaire les consommateurs –, mais il concerne aussi les entreprises : par le biais de la revente à perte, celles qui sont en position de force sur le marché cherchent à exclure d'autres acteurs ou à empêcher les nouveaux entrants d'y accéder. Nous sommes donc bien dans le cadre du droit de la concurrence et du droit des entreprises.
Pour ce qui est des tarifs réglementés, je suis d'accord, l'amendement est peut-être un peu compliqué. Je souscrirais volontiers à une disposition plus générale interdisant la revente à perte dans les activités de services. Vous avez évoqué l'activité touristique du Touquet : dans le secteur du tourisme, des offres « packagées » sont achetées et revendues par des supermarchés. On ne s'y intéresse pas suffisamment car, contrairement à ce qu'indique le rapporteur, la revente à perte des activités de services n'est actuellement pas réglementée.