Je lui ai répondu que le bilan existait, et que nous pouvions en discuter. J'entends votre argument, madame la députée, et je pourrais même être d'accord avec vous, mais on ne peut pas, dans cet hémicycle, se contenter d'anecdotes personnelles pour demander au Gouvernement de mieux lutter contre la fraude. Manifestement, vous-même ne connaissez pas ce montant qui figure pourtant dans les documents budgétaires.
Je suis prêt à débattre de la question, de façon tout à fait sérieuse, en compagnie de ma collègue ministre de la santé. Peut-être pouvons-nous faire mieux, en effet, et l'on peut s'interroger sur les moyens, les effets, mais on ne peut pas se contenter d'invoquer l'exemple de ses voisins pour demander au Gouvernement de réagir.
Sur ces sujets, j'ai pris un peu de distance, et j'ai appris à me méfier des mots convenus et des montants jetés en pâture. Chacun a pu constater – M. le président de la commission des finances et moi-même en rigolions in petto, si j'ose dire – que les montants évoqués pour la fraude fiscale variaient de 20 à 100 milliards suivant les interlocuteurs.