Le résultat est que la pauvreté est devenue un héritage familial. Les inégalités de destin se sont installées en fonction de l'endroit où vous êtes né, de la famille dans laquelle vous avez grandi, ou de l'école dans laquelle vous avez étudié. Votre sort est le plus souvent scellé. Comme le montre le rapport de l'OCDE, aujourd'hui il faut 180 années à un enfant pauvre pour que ses descendants accèdent à la classe moyenne. Ce sont six générations. Nous refusons ce constat, nous refusons la fatalité sociale. C'est pourquoi nous attaquons les inégalités à la racine, en agissant contre les inégalités de destin qui se sont installées et perdurent. Le coeur de notre combat est la prévention de la pauvreté dès la petite enfance.
Toutefois, comme l'invite à le faire votre rapport, notre stratégie vise également à en finir avec un système complexe et illisible. Elle sera mise en oeuvre lors des quatre années à venir avec des mesures engagées dès 2018 dans le projet de loi de finances et le projet de loi de financement de la sécurité sociale. Pour les mesures qui le requièrent, un projet de loi de cohésion et d'émancipation sociale sera présenté par le Gouvernement en 2019. Pour les mesures les plus complexes, comme l'allocation unique d'activité, la mise en oeuvre pourra s'étaler jusqu'en 2022.
Le coeur même des politiques sociales n'est pas que les plus pauvres vivent un tout petit peu mieux dans la pauvreté, c'est qu'ils s'en sortent !