Madame la ministre des solidarités et de la santé, comme vous, il y a un peu plus d'un an, j'étais encore médecin à l'hôpital public. Comme vous, j'ai vécu de près le gâchis humain, tous ces rêves brisés de jeunes voulant devenir médecins face au numerus clausus, parce qu'on pensait qu'avec moins de médecins, il y aurait moins de malades. Comme vous, je connais la réalité des difficultés d'accès aux soins pour nos concitoyens quand ils en ont le plus besoin, de même que la difficulté des professionnels souvent isolés pour répondre à ces demandes. J'ai vécu de l'intérieur la réalité des services d'urgence qui, dans ce contexte, sont souvent la seule solution. Comme vous, je sais le dévouement des professionnels de santé au quotidien pour tenir à eux seuls notre système de santé à bout de souffle.