Intervention de Sophie Cluzel

Séance en hémicycle du mardi 18 septembre 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Scolarisation des enfants en situation de handicap

Sophie Cluzel, secrétaire d'état chargée des personnes handicapées :

Merci, madame la députée, de votre question qui me permet de compléter ma réponse précédente. En effet, cette école inclusive n'est pas l'école de demain : c'est déjà l'école d'aujourd'hui. Il nous faut la transformer. Il nous faut aussi déplacer le centre de gravité de la politique en faveur des enfants en situation de handicap, qui se situe actuellement hors des établissements scolaires, dans le secteur médico-social, où des professionnels connaissent bien les besoins éducatifs particuliers des élèves ; il faut faire venir ces professionnels dans les écoles, les collèges et les lycées.

L'école inclusive est déjà une réalité. J'étais mardi dernier au lycée Les Bourdonnières, à Nantes, où, depuis trente ans, des élèves avec des besoins éducatifs particuliers et médicaux vivent une scolarité totalement ordinaire au milieu des autres. Nous poursuivons ce chemin avec Jean-Michel Blanquer. Nous lançons une concertation en vue de réussir ce processus et d'améliorer qualitativement le parcours scolaire. Aujourd'hui, nous devons absolument accompagner les enseignants sur les adaptations pédagogiques possibles. Nous développerons une plate-forme numérique de ressources permettant que les adaptations se fassent au plus près du terrain. Nous formons la communauté éducative dans son ensemble.

Cette école différente, nous devons aussi la construire avec les collectivités locales car, si nous voulons déplacer des plateaux techniques dans les écoles, nous aurons besoin de plus de place. Il ne doit plus y avoir qu'un seul fronton afin que les fratries composées d'enfants handicapés et d'enfants valides rentrent ensemble dans l'école de la République. Cette école, à laquelle nous travaillons avec Jean-Michel Blanquer, est encore à construire. C'est pourquoi nous avons besoin de tous, notamment des collectivités locales, comme je l'ai dit, mais surtout des associations.

Nous devons également déprécariser financièrement les accompagnants, qui font un boulot remarquable. Nous travaillons à l'harmonisation des « deuxièmes temps employeurs ».

Nous sommes tous mobilisés. Je travaille avec le ministre de l'éducation nationale et la ministre de l'enseignement supérieur – nous parlons de parcours vers l'enseignement supérieur – pour que cette école inclusive soit une vraie réalité dès demain.

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