Je trouve assez pénible d'entendre ces accusations, selon lesquelles nous ne serions réunis ici qu'en vertu de supposés calculs politiciens du Président de la République, alors que nous débattons d'un sujet aussi grave. Faites-nous la grâce, s'il vous plaît, d'admettre que ceux qui siègent dans cet hémicycle à cette heure-ci le font en conscience, après avoir correctement examiné les dispositions du texte.
Arrêtez de prendre l'exemple des assassins du père Hamel, ou de tel ou tel autre terroriste, car dans un espace de liberté, comme sur internet, il n'y a de sécurité que si l'on ne se déplace pas. Si vous voulez atteindre le risque zéro sur internet, il faut installer des pare-feu et vous ne pourrez plus rien consulter. Oui, il y aura toujours des failles ; oui, ce que nous ferons sera nécessairement imparfait. Le fait est qu'un équilibre a été trouvé – je fais confiance pour cela à la commission des lois.
J'espère, du reste, que les groupes de travail mis en place par François de Rugy avanceront, car ce débat montre bien qu'il y a un problème de fonctionnement à l'Assemblée. La commission des lois a déjà débattu de toutes ces questions ; elle a auditionné des professionnels, qui ont jugé certaines mesures utiles et leur ont donné leur quitus.