Monsieur le ministre, comme vous l'avez rappelé, ma famille politique prône depuis longtemps la création d'un pôle financier public avec des missions étendues dans le but de participer à une forme d'assainissement des pratiques financières dans notre pays et au-delà.
Cela dit, la façon dont ce pôle a été conçu n'est pas satisfaisante. Elle nourrit plusieurs inquiétudes. Il y a besoin de faire mûrir ce projet avec les premiers concernés, les salariés de ces entreprises et les usagers de La Poste eux-mêmes. Ce n'est pas la voie que vous avez choisie : cette mesure tombe d'en haut, sans avoir fait l'objet du travail politique et populaire nécessaire. Je le regrette. Ce n'est pas la bonne façon de procéder.
Je m'interroge sur ce projet de fusion. Les réponses me semblent pour l'heure trop générales et trop évasives. J'ai exprimé certaines craintes et j'estime que le caractère public des fonds ne constitue pas une garantie pour l'avenir.
En 2010, au moment où La Poste a été transformée en société anonyme, on nous avait été expliqué que l'État resterait actionnaire ; nous voyons bien qu'aujourd'hui, une nouvelle étape est franchie. Avouez qu'il y a de quoi se poser des questions sur la suite.