Je ne dis pas que ce n'est pas normal… Simplement, il a pu exposer plus longuement son raisonnement. Il ne s'agit pas de pragmatisme ; il n'y a pas ceux qui souhaiteraient que les salaires augmentent de manière nette et les autres. Il s'agit de choix politiques. On en revient toujours au même sujet : depuis trente ans, la richesse nationale n'a cessé de croître, et la part du capital d'augmenter au détriment des salaires. Comment, a minima, rééquilibrer les choses ? Vous avez choisi de ne pas le faire en augmentant le salaire net, et trouvé un subterfuge consistant à toucher au salaire socialisé, c'est-à-dire ce que nous avons collectivement décidé de mettre ensemble. Mais cela pose un problème : à force d'y toucher, on nous explique qu'il n'y a plus assez d'argent pour la sécurité sociale, pour les retraites, pour les chômeurs. On connaît la rengaine ! La ligne d'horizon serait la baisse du chômage ? C'est un peu fort de café : la politique menée produit du chômage depuis des années et vous ne faites que l'accentuer. Les chiffres du chômage repartent d'ailleurs à la hausse !
On ferait mieux de changer d'optique : cette politique n'est pas la seule façon d'imaginer l'économie dans un pays. Depuis trente ans, on devrait le savoir !