Je suis d'accord avec M. Coquerel – cela n'arrivera pas souvent – sur un point : il est très important que l'intéressement ne se substitue pas à la dynamique salariale.
Dans le rapport relatif à l'évolution de l'intéressement et de la participation qui sera remis deux ans après le vote de la loi – il faut laisser au dispositif le temps de se mettre en place –, l'indicateur le plus important sera le nombre de salariés d'entreprises de moins de cinquante salariés qui auront eu accès à un accord d'intéressement alors que ce n'était pas le cas auparavant. Mais il faudra également que ce rapport analyse la dynamique salariale, afin que nous nous assurions qu'il n'y a pas substitution. C'est un point clé. L'intéressement récompense la performance ; il ne se substitue pas au salaire qui est, par définition, la rémunération du travail.
En revanche, concernant le chômage, prenons les chiffres, monsieur Coquerel : il s'inscrit structurellement à la baisse. Ce n'est pas assez, on est encore très loin du compte, mais la direction est la bonne.