À mon grand regret, Mme la ministre a mal lu l'amendement que nous proposons. Nous ne visons pas à introduire un article de droit commun, mais à pérenniser l'état d'urgence pour une durée de un an s'agissant de la mesure ponctuelle de perquisition administrative. Notre amendement a précisément pour objet de proroger l'état d'urgence. Ne venez donc pas nous dire que ce que nous proposons ne pourrait être fait que sous le régime de l'état d'urgence : c'est ce que nous vous disons !
Par ailleurs, madame la ministre, je le dis avec une certaine tristesse, je vous trouve extrêmement péremptoire. J'espère me tromper et que votre dispositif sera totalement opérationnel. Je constate cependant que, de manière constante depuis novembre 2015, nos prédécesseurs immédiats, le Premier ministre Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, les groupes Les Républicains, socialistes ou UDI de l'Assemblée nationale comme du Sénat – et nous étions parmi ces parlementaires – , ont fait le choix de confier aux services de l'État cette faculté de perquisition administrative.
Vous choisissez aujourd'hui d'en sortir. C'est votre responsabilité, en conscience. La nôtre, en conscience, est de soumettre cet amendement au scrutin public, pour que chacun sache ce qui, ce soir, à l'Assemblée nationale, sera voté sur cette question.