Nous voterons également la motion, car nous souscrivons aux arguments de M. Vallaud. Je vous renvoie aussi aux propos de Pierre Dharréville. Nous souhaitons discuter à nouveau le projet de loi en commission, car nous nous opposons à sa philosophie, qui consiste à toujours dissocier l'intérêt général et le monde économique.
Or, si elle n'est pas au service d'une société plus juste, la prospérité d'une économie ne peut rencontrer l'assentiment de la communauté nationale. Les Français approuveront-ils des lois qui favorisent le développement économique si celui-ci est source – par la dérégulation, les privatisations, la différenciation entre la rémunération et le salaire, et l'affaiblissement de la protection sociale – d'une croissance, qui, si elle fait augmenter les dividendes, creuse les inégalités et paupérise la société ?
Réconcilier l'entreprise et la société, c'est au contraire prévoir plus de règles. La règle sert non à empêcher l'initiative mais à orienter et à faire valoir l'intérêt général.