Chacun sait que la plus grande difficulté lorsqu'on crée son entreprise, c'est la solitude. Voilà en tout cas ce qui apparaît lorsque l'on recherche les motifs d'inquiétude des futurs créateurs d'entreprise. La solitude est souvent cause d'échec lors du lancement, faute pour la personne d'avoir été suffisamment accompagnée ; on a au départ des doutes, on ne connaît pas tout, et ce n'est pas seulement en accomplissant des formalités sur un écran qu'on aura le soutien et le conseil souhaités.
Dans la continuité de nos précédents amendements, je propose ici que soit maintenu le rôle des chambres consulaires et les lieux au plus proche de la réalité du terrain pour que les artisans, les agriculteurs, tous les hommes et toutes les femmes qui créent leur entreprise, puissent mener toutes les formalités qui sont les leurs en étant accompagnés.
Lorsqu'on va d'ailleurs sur les sites des chambres d'agriculture, des chambres de métiers et de l'artisanat ou des chambres de commerce et d'industrie, on y trouve la rubrique : « Comment créer son entreprise ? » Et si la créer suppose bien sûr d'avoir un projet et des financements, et de répondre à un certain nombre de questions, il y a bien sûr les formalités déclaratives : « Venez déclarer tout cela chez nous, au centre de formalités des entreprises, où nous vous attendons et où nous vous accompagnons », indiquent les chambres consulaires.
Il y a donc une démarche globale, de la prise en compte de la personne qui vient avec son projet – et pourquoi pas avec son dossier sous le bras si elle a des doutes, besoin d'explications, de soutien – jusqu'à, quelque temps plus tard, son inscription. C'est pour cette notion de conseil et d'accompagnement que nous nous battons, vous l'aurez compris, monsieur le ministre, mesdames et messieurs les rapporteurs, et ce quelle que soit l'évolution éventuelle des modalités d'inscription.