Merci, monsieur le professeur. Je vais répondre à votre invitation parce que j'avais noté trois questions qui n'entrent pas dans le cadre de l'assistance médicale à la procréation, mais qui correspondent à des expériences que vous avez pu avoir lors de la rédaction de vos ouvrages ou de votre participation aux travaux du CCNE.
En 2015, vous avez écrit un article sur la libre disposition de son propre corps, d'un point de vue philosophique et éthique. Il me semble important de revenir sur ce principe d'indisponibilité du corps humain. Pourriez-vous nous en faire une lecture philosophique et nous en rappeler les enjeux actuels ?
Vous avez aussi rédigé deux articles sur les dépistages. L'un, publié en 2010, s'intitulait : « Le dépistage préimplantatoire va-t-il améliorer l'espèce humaine ? » Dans l'autre, vous vous interrogiez sur les risques d'eugénisme liés au dépistage préimplantatoire et au diagnostic prénatal. Pourriez-vous nous faire part de vos réflexions en la matière ?
Vous avez été membre et vice-président du CCNE. Les lois de bioéthique permettent de réfléchir sur cette « gouvernance ». Voyez-vous des pistes d'amélioration du fonctionnement et du rôle du CCNE ?