J'ai plusieurs choses à dire à M. Jumel. Tout d'abord, comme je l'ai indiqué dans la discussion générale, j'ai le plus grand respect et la plus grande reconnaissance pour le discours qu'ont tenu les élus communistes à une certaine époque, un discours de ferme défense de notre industrie, tandis que d'autres développaient l'idée selon laquelle l'avenir appartenait aux seuls services et non à l'industrie, considérée comme une chose du passé, qu'il fallait abandonner. L'industrie pesait alors environ 22 % du PIB, contre 11 % de nos jours.
À l'époque, je m'en souviens, nous observions le Royaume-Uni avec une certaine ironie, voire avec beaucoup de condescendance, en disant : « Voyez comme ils ont laissé filer leur industrie ! ». À l'heure actuelle, la contribution de l'industrie au PIB britannique est supérieure à celle de notre industrie au nôtre. Monsieur Jumel, je sais donc les combats que vous et les vôtres avez menés sur ce sujet, le discours que vous avez tenu et le soutien que vous avez apporté aux salariés en la matière. De ce point de vue, respect !
Mais les années passent. À vous entendre, j'ai le sentiment que vous avez renoncé à peser sur le monde en pleine évolution dans lequel nous vivons, car vous ne le regardez pas tel qu'il est. Et je pense à titre personnel que c'est un drame !