La principale différence entre le produit d'épargne et le produit d'épargne retraite, qui fait que le second a eu du mal à décoller en France, est que les sommes sont bloquées, sauf dans le cas d'un accident de la vie.
En conséquence, l'épargnant pourra, de manière plus sereine, voir son épargne investie sur des supports dits « plus dynamiques », en particulier au capital d'entreprises, notamment de PME, afin qu'au moment de la retraite, il puisse récolter les revenus de son travail, qui auront fructifié.
La contrepartie pour les assurances et pour les banques qui gèrent respectivement des contrats d'assurance vie et des comptes de dépôt, est qu'elles sont contraintes à investir dans des supports très liquides et très peu risqués, comme les obligations d'État, puisque les sommes épargnées sont exigibles à tout moment.
Il y a évidemment une grande différence entre ce nouveau produit qui est un peu contraignant – c'est la raison pour laquelle il doit absolument être flexible et attractif, y compris sur le plan fiscal – et les autres produits d'épargne, qui sont de manière générale très liquides et très peu risqués. Ces derniers ne servent ni l'amélioration du pouvoir d'achat des épargnants ni le financement de l'économie.