Je ne comprends pas bien. Nous sommes d'accord sur le constat : pour certaines personnes déséquilibrées, le fait de diffuser des portraits et des noms de terroristes peut avoir un effet incitatif et les pousser au passage à l'acte, en raison de la gloire posthume qu'elles recherchent.
Aujourd'hui, comme vous l'avez souligné, madame la ministre, un règlement a été élaboré. Nous ne savons cependant pas s'il a une vertu contraignante. Lorsque j'ai allumé ma télévision ces derniers mois, après les événements effroyables qui se sont produits, j'ai continué de voir que certaines chaînes diffusaient les noms et des photos de terroristes qui avaient commis des attentats sur notre sol ou sur des sols étrangers.
Cet amendement est donc fort bienvenu, si l'on est d'accord sur le fait que cela ne doit pas arriver. Nous ne sommes pas là pour décider ce qui est bien ou pas, ni ce qui empêche le CSA ou les médias de travailler. Nous sommes là pour protéger les gens du terrorisme. Si nous partageons le constat que ce type de traitement médiatique peut favoriser le passage à l'acte chez certaines personnes déséquilibrées, il faut adopter des mesures à portée contraignante, ce que permet cet amendement.
J'aimerais donc, madame la ministre, que vous nous répondiez sur la portée contraignante du règlement que vous avez évoqué. Sinon, pourquoi n'êtes-vous pas favorable au fait de pouvoir enfin interdire de telles images à la télévision ?