Intervention de Stéphane Mazars

Séance en hémicycle du mardi 2 octobre 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Meurtre d'un responsable de la municipalité de rodez

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Mazars :

Ma question s'adresse à M. le Premier ministre, et j'y associe mes collègues aveyronnais Anne Blanc et Arnaud Viala.

Jeudi dernier, à dix heures quinze, à Rodez, M. Pascal Filoé, quarante-cinq ans, directeur général adjoint de la ville, a été assassiné. Depuis, la ville de Rodez, ses habitants, son équipe municipale et ses agents sont dans un état de choc.

État de choc, car les faits se sont déroulés dans un département connu pour être l'un des plus sûrs de France, en plein jour, au coeur de la cité, devant la mairie, au vu des commerçants, passants et collègues de travail de M. Filoé.

État de choc, car ces faits ont été d'une extrême violence : neuf coups de couteau, les premiers portés par surprise, dans le dos, par un homme qui, vraisemblablement, guettait sa victime.

État de choc, car M. Filoé est mort pour un motif futile et dans le cadre de ses fonctions de responsable de la police municipale.

État de choc, car M. Filoé était un fonctionnaire exemplaire, dévoué et qui, même dans la gestion du dossier de cet homme menaçant, avait une nouvelle fois fait preuve de médiation et de professionnalisme.

État de choc enfin, car M. Filoé était un homme d'une extrême gentillesse, aimé de son épouse et de leurs trois enfants, apprécié de ses collègues de travail, des services de l'État et des élus de la ville de Rodez, dont j'ai fait partie.

Depuis jeudi, la ville reçoit de nombreuses marques de soutien de la part de communes et autres collectivités dont les agents ont été, eux aussi, particulièrement choqués. C'est aussi au plus haut niveau de l'État que ce soutien a été apporté. Vous-même, monsieur le président de l'Assemblée nationale, à l'occasion de votre déplacement en Aveyron ce samedi, vous avez rencontré la veuve et ses enfants, après avoir déposé des fleurs sur le lieu du drame.

Au-delà de ces marques d'affection et de solidarité indispensables, je vous interroge, monsieur le Premier ministre, sur l'attention que votre Gouvernement porte aux personnels des administrations et des collectivités, qui deviennent trop souvent le réceptacle d'incivilités, de frustrations et de violences, parfois les plus extrêmes, alors même que ces agents sont les garants indispensables du bon fonctionnement de notre République.

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