Nous proposons un certain nombre de modifications du code pénal ou du code de procédure pénale. Il faut en débattre de manière sereine.
Deux remarques. La première est que vous employez souvent un argument, qui est un pseudo-argument d'autorité, en vous référant aux auditions. Ces auditions étaient intéressantes et pertinentes. Elles ont néanmoins une limite : il s'agissait de personnalités institutionnelles, qui sont souvent très impliquées dans la gestion actuelle de ces questions. Ces personnes sont très respectables mais leur parole est peut-être un peu moins libre que celle d'autres acteurs que nous pouvons fréquenter par ailleurs. Je pourrais vous présenter, monsieur le rapporteur, certains anciens patrons du quai des Orfèvres ou de la direction générale de la police nationale avec lesquels nous échangeons régulièrement et dont l'avis diffère peut-être un peu de celui des autorités actuellement soumises à la hiérarchie du ministère de l'intérieur.
Seconde remarque : madame Louis, croyez-vous vraiment que le Royaume-Uni, le pays de l'Habeas corpus, serait soumis à je ne sais quelle « démocrature » populiste, pour reprendre l'expression de la France insoumise ?