En vertu de cet amendement, les détenus signalés pour radicalisation religieuse et prosélytisme islamiste doivent être placés dans des cellules individuelles. Ils ne doivent pas pouvoir exercer leurs activités de culte ni celles proposées par l'établissement pénitentiaire avec les autres détenus.
En l'état du droit positif, un détenu radicalisé qui fait sournoisement du prosélytisme sans porter atteinte au bon ordre ne peut être placé en cellule individuelle. L'article 726-2 du code de procédure pénale ne permet pas de lutter contre le prosélytisme islamiste.
Or, la lutte contre ce fléau réclame aussi un volet pénitentiaire. Ce projet de loi ne peut pas être pertinent s'il ne prévoit pas une batterie de mesures ciblées contre l'activité des islamistes dans nos prisons. La place des détenus radicalisés est en isolement, et non ailleurs.
Enfin, nous vous demandons de modifier l'article 57 de la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009 afin de permettre des fouilles automatiques après parloir pour les détenus radicalisés. Nous ne pouvons nous permettre de laisser des détenus islamistes sortir sans être fouillés d'un lieu dont nous savons très bien qu'ils l'utilisent pour communiquer avec leurs réseaux djihadistes.
Cet amendement est indispensable pour muscler notre législation contre l'islamisme en prison.