Je veux évidemment exprimer mon soutien à l'article 6 et dire que les amendements de suppression nos 272 et 423 ne me semblent pas pertinents. Je veux aussi appeler votre attention sur deux points.
Nous sommes tous attachés à la liberté individuelle et le sujet de l'utilisation des données est une question évidemment majeure. Mais le monde va plus vite que nous, il est aujourd'hui dans le big data, dans un mouvement d'information continue. Pour le citoyen, il paraît naturel et logique de décliner son identité, par exemple quand on prend l'avion, et il est incompréhensible que les dépositaires de la puissance publique, garants tant de nos libertés que de notre sécurité, ne puissent pas accéder à ces données.
Je pense que ce débat fondamental reviendra à de nombreuses reprises au cours de la discussion des prochains textes que nous aurons à examiner. Réussirons-nous à être à la hauteur des défis actuels en matière de transmission et d'utilisation des données ? Il convient de distinguer la donnée elle-même de l'usage qui en est fait. Il ne faut pas oublier non plus que les citoyens nous regardent et que les délais nécessaires pour partager des données déjà détenues à un niveau individuel paraissent longs – ils se comptent en années. Il est urgent d'améliorer notre culture générale sur ce sujet.