Nous sommes aujourd'hui saisis d'une PPL déposée par nos collègues du groupe Les Républicains dans le cadre de leur journée réservée. Et comme on l'a déjà dit, cette PPL est dense, eu égard au nombre d'articles et aux mesures qu'elle contient.
Elle formule un certain nombre de constats que nous partageons. Je pense à la place insuffisante accordée à la prévention – vos propositions en la matière sont très intéressantes ; au fonctionnement trop cloisonné, entre médecine de ville et hôpital ; à la nécessité de sortir du tout T2A à l'hôpital, et de rémunérer de manière forfaitaire le parcours de soins.
Cette PPL porte en conséquence une série de propositions de réforme. Nous en partageons quelques-unes, comme la nécessité d'accorder un droit de prescription aux médecins coordonnateurs des EHPAD, ou celle d'offrir aux professionnels de santé une évolution de carrière et une formation continue.
Pour autant, nous sommes pour le moins circonspects sur l'opportunité d'une telle proposition de loi, alors que vient d'être présenté par le Gouvernement un plan de santé bien plus exhaustif, à la philosophie duquel nous souscrivons. Il faudra bien évidemment juger sur pièces au moment de l'examen de la future loi santé, mais les mesures proposées nous paraissent pour l'heure aller dans le bon sens.
Monsieur le rapporteur, vous l'avez très justement dit, il n'y a pas de posture à avoir sur un sujet qui doit nous rassembler et – on le voit bien dans les propos de chacun – qui nous rassemble. Nul doute, eu égard à l'esprit constructif qui règne dans cette commission, que, lors de l'élaboration de la future loi, vos propositions seront écoutées par la majorité, et nous vous accompagnerons.