Je souhaite à mon tour remercier notre collègue Jean-Carles Grelier pour le travail qu'il a accompli et pour la pertinence de sa proposition de loi. Je dois avouer que je m'interroge sur l'intérêt de poser des questions au sujet de cette proposition, car j'ai un peu le sentiment qu'elle ne sera même pas examinée au fond – ce qui me semble dommage, car elle complète efficacement un axe majeur de la politique du Gouvernement en matière de santé, celui de la prévention. Chacun s'accorde à considérer que la prévention doit constituer la pierre angulaire de notre système de santé. En effet, en dépit d'indicateurs de santé globalement bons, la France connaît des inégalités sociales et régionales, une mortalité prématurée plus élevée et une espérance de vie sans incapacité plus faible que dans d'autres pays de l'Union européenne.
Il nous faut donc assurer la plus large diffusion d'une véritable culture de prévention, et cette proposition de loi a le mérite d'orienter vers des actions très concrètes en ce sens – prévention dès le plus jeune âge, formation des enseignants et des éducateurs, pilotage centralisé par Santé Publique France –, auxquelles je souscris. Cependant, le succès de la prévention repose avant tout sur une réelle implication de tous les citoyens et de la collectivité afin de garantir des conditions de vie et de travail saines. Aussi, monsieur le rapporteur, je souhaiterais savoir si vous avez un avis sur la meilleure façon d'associer l'ensemble des citoyens à cette politique de prévention : cela doit-il se faire au moyen de rendez-vous de la prévention associant l'ensemble des citoyens, ou par la définition de messages plus efficaces ?