Merci, Madame la Présidente. M. Herbillon, je vous ai écouté, j'ai du respect pour l'ensemble des travaux parlementaires, quel que soit le parti politique. J'entends votre appel sur l'aspect historique du consensus dans cette commission des affaires européennes, mais il ne faut pas se leurrer : ce sujet ne fait pas consensus actuellement au sein de l'Union européenne, au sein de cette assemblée et y compris dans votre parti, où vous avez été très ennuyés pour voter au Parlement européen.
Vous parlez d'un changement de contexte. Le sujet du rapport a été décidé en bureau, où l'opposition siège, en janvier, après que l'article 7 du Traité relatif à l'Union européenne a été engagé contre la Pologne. Vous connaissiez les enjeux. Les procédures d'infraction de la Commission européenne contre la Hongrie, qui mettent déjà en cause des garanties liées à l'État de droit, étaient déjà engagées. C'est sur le fond que vous souhaitez un report.
Le rapport et la proposition de résolution vous ont été adressés. Dans d'autres commissions, même permanentes, sur des textes plus longs et plus compliqués, les délais sont aussi restreints. Je pense que la raison pour laquelle vous faites cette agitation depuis plus de quarante-cinq minutes, c'est parce que c'est un sujet éminemment politique et que La République En Marche assume d'aller jusqu'au bout, quand bien même vous voudriez faire autre chose.
Je voudrais enfin témoigner ma solidarité à l'endroit de Madame la Présidente et je trouve injuste que vous instrumentalisiez son titre de présidente pour la mettre en cause dans son rapport avec l'ensemble des membres.