Monsieur le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, un tel accident est extrêmement rare : deux bateaux, géants des mers, encastrés l'un dans l'autre au milieu de la Méditerranée. Un navire roulier tunisien et un porte-conteneurs chypriote se sont percutés dimanche dernier au large de la Corse. Aucun blessé n'est heureusement à déplorer, mais le pire est peut-être devant nous car une nappe de fioul de plusieurs dizaines de mètres cubes s'est échappée du porte-conteneurs et dépasse aujourd'hui les vingt-cinq kilomètres de long.
On nous assure que les actions de lutte contre la pollution se poursuivent activement, avec la présence de sept navires français et italiens, et de l'Agence européenne pour la sécurité maritime. Je salue cette mobilisation, notamment celle de la base de la marine nationale de Toulon.
Pour autant, notre inquiétude demeure. Nous devons à tout prix éviter une catastrophe écologique de plus grande ampleur. Comme vous le savez, monsieur le ministre d'État, la collision a eu lieu à proximité des limites du parc naturel marin du Cap Corse et de l'Agriate. Les conséquences environnementales de cet accident risquent donc d'être encore plus désastreuses. La mer Méditerranée est déjà en danger, et un tel événement la fragilise encore davantage, ce qui ne fait qu'accroître les inquiétudes des populations et des élus du pourtour méditerranéen.
Pouvez-vous donc, monsieur le ministre d'État, nous apporter des précisions sur les dispositifs de dépollution mis en oeuvre et sur l'avancée des opérations, ainsi que sur les mesures d'urgence que compte prendre le Gouvernement pour assurer la protection de la biodiversité en Méditerranée ?