J'ai participé dans mon département à la formation initiale et continue des enseignants pour l'accueil des élèves en situation de handicap.
Enfin, j'ai été formatrice auprès des accompagnants de vie scolaire, ce qui m'a permis d'appréhender de très près leurs préoccupations.
Contrairement à d'autres pays, la France s'était orientée dès les années soixante-dix vers un système séparant les personnes en situation de handicap de la vie ordinaire, pensant de cette manière leur apporter un environnement plus à même de répondre à leurs problématiques grâce à une approche spécifiquement médico-sociale.
La loi pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes en situation de handicap du 11 février 2005, en instaurant comme un droit la scolarité en milieu ordinaire, a définitivement enclenché une réorientation massive quoique progressive de la scolarisation des enfants et adolescents en situation de handicap vers les écoles et les établissements du second degré.
Ainsi, des enfants merveilleux mais différents, « extraordinaires », sont arrivés dans des classes, alors que les professeurs n'avaient la plupart du temps reçu aucune formation spécifique à leur accueil.
La solution la plus simple, la plus rapide et – disons-le – dans un premier temps probablement la moins coûteuse a été de recruter des auxiliaires de vie scolaire pour accompagner ces enfants et leur permettre de trouver leur place dans le système scolaire français.
Par leur présence, ces personnels ont accompli une remarquable tâche avec patience, dévouement et abnégation, n'ayant parfois pour guide que leur sensibilité et leur intelligence de la situation.