Je ne reviendrai pas sur les principales dispositions proposées par notre collègue Aurélien Pradié. Il les a fort bien exposées. Je ne mésestime pas le travail ni la bonne volonté déployée depuis plusieurs décennies par des gouvernements et des majorités de différentes couleurs politiques.
Encore une fois, la pleine inclusion des personnes en situation de handicap dans notre société progresse, même si de temps en temps, par exemple lors de l'examen de la loi portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique – ELAN – , on note une régression ou du moins quelques écarts sur le chemin de la pleine inclusion.
On nous a reproché un manque d'ambition, la présente proposition de loi ayant un objet limité. Dans un esprit concret, pragmatique, nous avons effectivement souhaité proposer des dispositifs précis, ciblés sur un objet qui nous semble relever de l'urgence. Nous aurions pu explorer d'autres pistes, mais vous auriez pu aussi amender, corriger, compléter le texte.
Beaucoup de sujets pouvaient être abordés, comme la possibilité pour des parents de rémunérer de futurs accompagnants d'inclusion scolaire dans l'établissement scolaire fréquenté par leurs enfants, même s'il est hors contrat. Pourquoi pas, puisqu'on sent une certaine réticence à l'idée que des établissements scolaires hors contrat puissent bénéficier d'accompagnants d'inclusion scolaire ?
Nous aurions également eu plaisir à débattre avec vous des efforts à consentir pour adapter la pédagogie dans toutes les classes aux différents « dys- » : dyslexie, dyscalculie...
Manifestement, vous ne voulez pas saisir la possibilité que nous vous offrons de franchir une nouvelle étape concrète, dans un esprit positif, constructif.