À cet effet, le 19 juillet dernier, avec M. le ministre de l'éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, vous avez, madame la secrétaire d'État, annoncé des grands axes de travail sur l'école inclusive, dont l'objectif est de permettre à tous les élèves, d'ici 2022, de suivre une scolarité dite « normale ». Cette ambition se concrétise dès cette rentrée 2018. Ce sont en effet 20 000 élèves de plus en situation de handicap qui sont scolarisés, pour atteindre un chiffre total de plus de 340 000 élèves – soit un triplement du nombre d'enfants accueillis dans les établissements scolaires en dix ans.
Depuis la rentrée 2017, ce gouvernement oeuvre à améliorer la scolarisation en milieu ordinaire des élèves en situation de handicap, mais aussi à assurer une meilleure formation des enseignants et des personnels d'accompagnement. Cette première année d'action a également permis de réaliser de nombreuses avancées : je citerai, d'une part, la création de nombreuses classes d'ULIS – unités localisées pour l'inclusion scolaire – , d'UEE – unités d'enseignement externalisées – et de postes d'accompagnants d'élèves en situation de handicap, d'autre part, l'approfondissement de la collaboration avec le secteur médico-social. L'objectif est simple : veiller à ce que les élèves soient mieux accompagnés pendant les périodes scolaires et périscolaires, et qu'ils sortent de l'école avec un diplôme ; cela se concrétise par de nombreuses mesures qui tendent à rendre l'école de la République pleinement inclusive. En septembre, toujours en collaboration entre les deux ministères concernés, M. le ministre de l'éducation nationale a annoncé une concertation auprès du Conseil national consultatif des personnes handicapées, de parents d'enfants en situation de handicap, d'organisations syndicales et d'accompagnants, afin de rénover le dispositif d'accompagnement des élèves en situation de handicap dès la rentrée 2019. Cette consultation débutera le 22 octobre prochain.
Contrairement à ce que suggère votre proposition de loi, monsieur le rapporteur, l'école inclusive ne peut se résumer au statut et au recrutement des AESH.