La question des collectes de sang et de leur coût est un sujet de préoccupation, tout autant que la fermeture de centres de transfusion, comme celle, qui est programmée, du centre de Saint-Dié-des-Vosges.
Nous avons donc en France un système fort, qui fonctionne. Mais il convient de rester vigilants et attentifs.
Vigilants, car il nous manque du sang. Les stocks ont ainsi connu une baisse inquiétante durant le mois de juin 2018, nous obligeant à lancer une série de collectes en urgence. En Île-de-France, par exemple, les dons ont baissé depuis mi-août : alors que cette région devrait recevoir 1 700 dons pour atteindre l'autosuffisance dont nous parlions, elle n'a pu en recueillir que 850, soit la moitié. Notre pays a donc un problème grandissant s'agissant du nombre de dons : c'est pourquoi nous devons réagir et renforcer le système.
Attentifs, car aucune influence néfaste ne doit dénaturer le modèle français du don du sang, notamment son modèle économique, ou nous faire prendre des risques.
C'est exactement l'objet de la présente proposition de loi, qui apportait de réelles réponses à ces problèmes et à ces questions. Il est dommage, et même incompréhensible, que la majorité l'ait vidée de sa substance. Par dogmatisme, comme lors de la discussion des textes précédents, par fermeture d'esprit, et peut-être surtout par volonté de ne rien laisser à l'opposition, elle préfère fragiliser le don du sang.