Le comité de suivi des critères de sélection des donneurs a été invoqué à plusieurs reprises, comme s'il allait nous dire ce qu'il était possible ou non de faire, possible ou non d'infléchir. Or chacun sait que ce comité est très réservé, pour ne pas dire hostile à une inflexion.
Je m'interroge sur sa légitimité, qui est scientifique et technique, non politique. Car, sur une question sociale comme celle-là, la vraie légitimité est ici, et nulle part ailleurs. J'aimerais que l'ensemble des députés cesse de se réfugier derrière une énième étude, derrière des positionnements qui s'apparentent parfois à des postures, en tout cas relèvent d'une logique ultrasécuritaire, susceptible de perdurer encore des dizaines d'années.
Quant à l'étude COMPLIDON, celles et ceux qui s'y sont intéressés savent très bien qu'elle est biaisée car n'importe qui pouvait répondre n'importe quoi sur internet. Par ailleurs, elle portait sur la conséquence de douze mois d'abstinence, sujet en lui-même irrecevable.
Enfin, à ceux qui invoquent les positions de certaines associations – l'une d'entre elles a été citée tout à l'heure – , le traumatisme qui demeure chez certains responsables associatifs est si fort qu'ils préfèrent encore maintenir une discrimination plutôt que de courir le risque d'une stigmatisation.