J'ai plaisir à vous voir et à retrouver le professeur Charles Sultan, que je n'avais pas vu depuis quelques années, après avoir beaucoup travaillé avec lui ! Je rejoins les propos du rapporteur et je partage votre catastrophisme : nous nous écharpons sur le thème de la procréation et des techniques de procréation, mais nous restera-t-il seulement des gamètes pour le faire ? Il faudrait commencer par discuter de ce point crucial avant de parler du reste !
Je partage également l'analyse de la professeure Barbara Demeneix. J'échange beaucoup avec quelqu'un que vous connaissez bien, un Marseillais d'adoption – Yehezkel Ben-Ari – sur la fameuse neuroarchéologie. Il me répète du matin au soir que ce que nous serons demain se joue intra utero. Depuis des années, on parle d'un petit problème de soupe oestrogénique. Or il y a bien autre chose que les seuls oestrogènes like (-xéno-oestrogèbes) dans cette soupe…
À l'inverse, je ne suis pas d'accord avec vous concernant les statistiques. J'écoute beaucoup M. Ben-Ari et j'essaie de l'aider en matière d'autisme. Au vu des statistiques, nous devrions nous réveiller : il y a trente ans, personne ne parlait d'autisme ; aujourd'hui, un enfant sur cent est touché en France, et un sur soixante-huit aux États-Unis. Nous devons faire le lien avec la fameuse vie intra-utérine et les désordres chimiques, biochimiques, mais aussi microbiologiques qui surviennent durant cette période.
Encore n'avons-nous pas parlé du moment de la parturition, lui aussi très important. Comment ne pas faire le lien entre ces pathologies explosives, qui ne sont pas génétiques, mais liées à des phénomènes environnementaux, et la multiplication des césariennes dans les sociétés occidentales ? Certaines études, peu connues, ont pourtant été publiées. Les césariennes, limitées dans le passé aux problèmes pathologiques, sont devenues une pratique courante. Personne ne se pose la question, mais qu'est-ce qui ne se produit pas lors d'une parturition par césarienne et non par voie basse ? Au moins deux phénomènes ne se produisent pas : l'imprégnation d'ocytocines – hormones importantes – est inexistante et la transmission des bactéries, qui se fait mal. Quel est votre point de vue sur le sujet ?
J'ai récemment écouté sur YouTube ce fameux neuro-astrophysicien qui nous promet, de façon très argumentée, une disparition rapide de l'espèce humaine. Si, en tant que parlementaires, nous n'en faisons pas une cause essentielle, c'est que nous sommes devenus fous ! Nous ne pouvons bien sûr agir que dans le contexte hexagonal, mais ces alertes doivent également être relayées, car la littérature scientifique se fait désormais massivement l'écho de cet état d'urgence. Mais je ne suis pas sûr que tout le monde l'ait encore vraiment bien compris…