Soit. Je ne prends pas parti pour ou contre la conditionnalité, mais à nos yeux, la solution est d'impliquer encore plus les pays concernés dans un dialogue plutôt que de les mettre à l'écart. On ne réglera rien par des sanctions, des conditionnalités. Même l'article 7 du Traité présente aussi des risques. C'est une mesure extrême qui peut impliquer des conséquences négatives. Il faut poursuivre le dialogue entre nous, et nous connaissons les positions de la France.
S'agissant de l'Iran, l'Autriche a toujours mené un dialogue soutenu avec ce pays, ce qui lui a valu des critiques, et toujours poussé à reconnaître les progrès qu'il avait accomplis. Nous avons ainsi insisté auprès de l'Iran pour qu'il respecte l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien, ou plan d'action global commun – Joint Comprehensive Plan of Action (JCPoA) – car ne pas le faire, c'est aller dans la voie de ceux qui souhaitent justement que l'Iran s'en retire. Il faut agir de façon positive et soutenir les entreprises européennes qui travaillent avec l'Iran par des mesures adéquates. Ce n'est pas facile, et les entreprises elles-mêmes n'y sont pas prêtes, surtout lorsqu'elles ont des intérêts aux États-Unis. En tout cas, il est nécessaire de toujours impliquer l'Iran.