Monsieur l'ambassadeur, je suis heureux de vous accueillir à Paris et je vous félicite de votre succès aujourd'hui : pratiquement tous les collègues de la commission vous ont interrogé !
Je reviens d'abord sur la conditionnalité des aides. Les sanctions fonctionnent mal, avez-vous dit. En effet, elles ont en général été inefficaces. Mais la conditionnalité peut être envisagée d'un autre point de vue, comme une incitation, et en général, les incitations sont efficaces, comme on l'a vu lors de l'élargissement.
À propos du budget européen, ai-je bien compris que vous soutiendrez les propositions d'attribution de fonds propres dans le cadre du budget pluriannuel ? La Commission européenne aurait la capacité de lever des fonds non par appel aux États membres mais par le biais de taxes, comme celles qui existent aux frontières ? Avez-vous bien dit également qu'il fallait réorienter les crédits vers des priorités sans augmenter de façon conséquente le budget européen ? Pouvez-vous me dire, du point de vue de l'Autriche, quels sont les domaines qui ne sont plus prioritaires – la PAC, Horizon 2020 ? – et d'où viendrait l'argent économisé ?
Enfin, il a été très peu question de la réforme de la zone euro, qui est un des objectifs de notre président de la République et de la déclaration de Meseberg. Quelle est la position de l'Autriche sur un budget de la zone euro en dehors du cadre financier pluriannuel, sur le changement de structure du Mécanisme européen de stabilité (MES) et les changements de gouvernance de la zone euro ?