Cet amendement traite de la question du retour des djihadistes binationaux partis combattre – ce terme est sans doute trop noble pour s'appliquer à ces barbares – à l'étranger et qui, avec l'éclatement de l'État islamique en Irak et en Syrie, reviennent ou souhaitent revenir sur le territoire national.
Il s'agit de poser une interdiction de retour pour les binationaux, avec la possibilité de supprimer le passeport lorsqu'il existe des raisons sérieuses de penser que la personne concernée s'est rendue sur un théâtre d'opérations de groupements terroristes. Pour ceux qui s'en émouvront certainement, ce dispositif est calqué sur le « passport ban », mis en place par le Royaume-Uni, et qui vise pour le coup les personnes de nationalité britannique. Quarante passeports ont ainsi été retirés depuis le début de l'année, dont trente depuis le mois de mars.
C'est une mesure très courageuse qui marquerait notre volonté de nous opposer à ces personnes qui constituent une très forte menace, d'autant plus lorsqu'elles se trouveront sur le territoire national.