Je rappellerai d'abord les dispositions de l'article 3 du protocole no 4 à la Convention de sauvegarde des droits de l'homme : « Nul ne peut être privé du droit d'entrer sur le territoire de l'État dont il est le ressortissant ».
Ensuite, je ferai observer que, d'un point de vue opérationnel, il me semble préférable que l'on arrête les personnes parties sur les théâtres d'opérations, que ce soit lors de leur expulsion ou lors de leur entrée en France. Ainsi leur cas pourra-t-il être traité par la justice française. Il est préférable que ces personnes soient placées en garde à vue, déférées devant un juge d'instruction, placées en détention provisoire, jugées par une cour d'assises puis condamnées, plutôt que laissées dans la nature, en Belgique ou aux Pays-Bas, sans qu'elles soient poursuivies pour les actes qu'elles ont commis. Avis défavorable.