Intervention de Amélie de Montchalin

Séance en hémicycle du lundi 15 octobre 2018 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2019 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAmélie de Montchalin :

Madame la présidente, monsieur le rapporteur général de la commission des finances, monsieur le secrétaire d'État auprès du ministre de l'action et des comptes publics, mes chers collègues, Marcel Proust disait qu'il était souhaitable de substituer « à l'opacité des sons la transparence des idées ». Alors que nous entrons dans des débats budgétaires où les chiffres peuvent vite occulter le sens de l'action, il est plus que jamais nécessaire d'être transparents quant à nos idées.

La clarté du projet et des choix politiques qu'il promeut méritent en effet mieux de la part de nos oppositions que les contre-vérités, les approximations et les chefs-d'oeuvre de technique parlementaire mobilisés pour en brouiller, en rallonger et en alourdir l'examen. Qui ne souhaite ici un débat lisible par les Français, où s'opposeraient des projets plutôt que des batailles de chiffres, où chacun aurait enfin le courage de sortir des postures et de jouer cartes sur table ?

Sans dogmatisme, nous avons fait un choix politique : réparer la France par l'emploi et l'investissement pour que le travail paye, pour que la France exporte, innove, reste un pays prospère et finance son modèle social.

Si nos oppositions avaient présenté des projets alternatifs, c'est de leur confrontation avec les résultats tangibles de cette politique que j'aurais parlé – pour n'en citer que quelques-uns : un taux d'emploi record, un investissement des entreprises au plus haut et de petites et moyennes entreprises qui retrouvent massivement des financements de long terme.

Mais, devant l'offensive partiale, partielle et face à la mauvaise foi qui anime souvent cet hémicycle, je me dois de lancer au nom de notre majorité et devant les Français une opération « transparence » absolument nécessaire à la clarté de nos débats.

Lorsque nous entendons que nous présenterions un budget « anti-pouvoir d'achat », nous répondons que ce budget, ce sont 3,5 milliards d'euros de pouvoir d'achat en plus grâce à une baisse d'impôts de 6 milliards. Du jamais vu ; au contraire, on a longtemps financé du pouvoir d'achat artificiel par la dette et les impôts – on reprenait ainsi aux Français d'une main ce qu'on leur avait donné de l'autre.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.