Ce budget, le ministre Darmanin l'a rappelé tout à l'heure, est aussi une confirmation de notre effort de sincérité. Cet aspect est essentiel. Il y a un peu plus d'un an, nous votions un projet de loi de programmation pour les finances publiques intégrant une projection de croissance à 1,7 % ; nous atteindrons ce chiffre à la fin de cette année. C'est important : si la croissance est bien telle que nous l'avions prévue, cela nous permet de voter un budget crédible pour l'année suivante, d'expliquer à nos concitoyens comment sont utilisés les deniers publics grâce à l'impôt que nous levons. La sincérité permet donc de ne pas avoir à voter de décrets d'avance, seulement un projet de loi de finances rectificative réduit à la portion congrue, c'est-à-dire technique, qui servira à ajuster les crédits de l'année en cours, guère plus.
C'est un budget cohérent, qui permet à la fois de redresser les comptes publics et d'assumer les réformes profondes engagées l'an dernier, selon le fameux triptyque « libérer, protéger, investir », que nous continuons d'assumer sans réserve. C'est un budget qui se distingue par un effort considérable d'allégement de la pression fiscale. Pour les contribuables, d'abord : nous avons entendu l'expression du ras-le-bol fiscal de nos concitoyens. D'où les 6 milliards d'euros de baisse d'impôts et de taxes à leur profit.