L'amendement tend à revenir, pour le plafonnement du quotient familial, aux montants antérieurs à la loi de finances pour 2013. Depuis cette loi, les plafonds ont connu deux baisses successives, qui ont eu pour effet de diminuer le pouvoir d'achat des familles. À l'occasion de la récente mission d'information sur la politique familiale, qui a avorté sur la fin, j'ai chiffré cette perte à plusieurs milliers d'euros pour certaines familles.
Le rapporteur nous a opposé en commission que cet amendement coûte 200 millions d'euros et profite surtout aux deux derniers déciles. Je lui répondrai que cette position ne correspond pas à notre vision de la politique familiale. À nos yeux, celle-ci est destinée à compenser l'arrivée d'un enfant dans un foyer, quels que soient les revenus de la famille ; elle assure une redistribution horizontale – les familles sans enfant financent celles qui en ont ; cette politique est vertueuse car ce sont ces mêmes enfants qui, devenus actifs, financeront les retraites des familles sans enfant.